Histoire

 


Christophe Colomb


Alors que l'Espagne et la République dominicaine affirment toutes deux que Christophe Colomb est enterré sur leurs terres, les résultats préliminaires d'une analyse génétique semblent donner gain de cause à la première.

Des analyses complémentaires sont encore nécessaires mais une équipe de chercheurs espagnols a annoncé vendredi que les tests ADN effectués sur des ossements conservés sur la péninsule ibérique laissent croire qu'il s'agit bien des restes de l'explorateur d'origine italienne.

Les chercheurs ont exhumé trois dépouilles à Séville, ou plutôt trois ensembles d'os: les os présumés de Christophe Colomb, ceux de son fils naturel Hernando (les historiens sont certains qu'il s'agit de Hernando car le corps n'a pas été déplacé depuis son enterrement), et les os présumés de Diego, le frère de Christophe Colomb (les chercheurs sont presque sûrs qu'il s'agit de Diego).

L'ADN se détériore au fil des ans et celui du découvreur de l'Amérique a un demi-millénaire. Sur les échantillons des squelettes présumés des deux frères Colomb, 80% du matériel génétique sont indéchiffrables mais les 20% restants correspondent. L'ADN de Hernando est mieux conservé. Mais sur l'ADN présumé de Christophe Colomb, on n'a pas pu extraire de partie susceptible d'être comparée avec l'ADN de son fils.

Christophe Colomb est décédé le 20 mai 1506 à Valladolid (Espagne). Il avait demandé à être enterré aux Amériques mais aucune église de stature suffisante n'y avait encore été construite. Il fut donc inhumé dans un monastère de Valladolid.

Trois ans plus tard, ses restes furent transférés au monastère chartreux de la Cartuja de Séville. En 1537, Maria de Rojas y Toledo, la veuve de Diego, le fils de Christophe Colomb, fut autorisée à enterrer les dépouilles de son mari et de son beau-père en la cathédrale de Saint-Domingue. Ils y reposèrent jusqu'en 1795, quand l'Espagne céda l'île d'Hispaniola à la France et décida que les restes de Christophe Colomb ne devaient pas tomber aux mains d'étrangers.

Les Espagnols exhumèrent donc les os présumés du navigateur et les abritèrent dans une cathédrale de La Havane (Cuba) jusqu'à ce qu'éclate en 1898 la guerre hispano-américaine. Madrid décida alors de les rapatrier à Séville.

Mais en 1877, des ouvriers découvrirent, en creusant dans la cathédrale de Saint-Domingue, une boîte de plomb contenant 13 os et 28 osselets portant l'inscription: "Grand homme illustre, don Cristobal Colon".

La République dominicaine en a alors déduit qu'il s'agissait des véritables reliques de l'explorateur et que les Espagnols avaient exhumé les restes de quelqu'un d'autre en 1795. Elle disposa ces reliques dans le Faro a Colon, où on peut encore les voir.


 

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